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Tome 3

Les dimensions

critiques de la mise en

œuvre des réformes

Volume 12, numéro 3 - AUTOMNE 2016

Convention de la Poste-publications n

o

40045878

• La gestion de la résistance au changement

• Les guichets d"accès pour la clientèle orpheline • L" expérience du commissaire à la santé et au bien-être • Les fondations dans le contexte de la réforme • L" urgence d"agir et d"investir en prévention

Le Colloque-exposition SAN-TECH revient

11 et 12 avril 2017 • Sheraton Laval • INFORMATIONS pages 9 à 11

Vers le mieux-être des aînés

INFORMATIONS pages 54 à 57

SOMMAIRE

Vol. 12, n

o

3 - AUTOMNE 2016

///3

Notre mission

TOME 3, LES DIMENSIONS CRITIQUES

DE LA MISE EN ŒUVRE DES RÉFORMESS

Réforme, changements : sortir de sa zone de confort Les 10 ans d'expérience du Commissaire à la santé et au bien-être

Regard sur le réseau jeunesse-famille montréalais... 18 mois après le début de la réforme

Quand philanthropie et transformation font bon ménage

La gestion de la résistance au changement

L'expérience " terrain » du CQA comme sources d'identification des meilleures pratiques du continuum de la qualité

Les fondations dans le contexte de la réforme : amorce d'une transfor-mation philanthropique tranquille...

5 6 12 16 20 58
48
Les guichets d'accès pour la clientèle orpheline (GACO) : l'impact des incitatifs financiers En hygiène et salubrité, c'est Un pour tous et tous pour un !

L'hygiène et salubrité en mode 2.0

Hygiène et salubrité en milieu de soins : une voie d'avenir et non d'évitement Du Mouvement Desjardins au système de santé et de services sociaux : 3 piliers de réforme ? La prévention au coeur du panier de services assurés : l'urgence d'agir et d'invertir 26
34
42
44
62
65
L'intégration des services aux personnes âgées : une trans- formation encore inachevée 46

Éditeur

Coordination à l"édition

Comité éditorial

Présidente

Membres

Comité de lecture

Collaboration à la présente édition

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Développement et projets spéciaux

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abonnement Révision linguistique et correction d"épreuves

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ISSN 1911-7221

Tous droits réservés. Le contenu de la revue, en tout ou en partie, ne peut être reproduit sans autorisation de l"éditeur.

Indexé dans REPÈRE

En collaboration avec

Tome 4 - Les dimensions critiques de la mise en œuvre des réformes Le Point en santé et services sociaux • Vol. 12, n o

3 /// 5

D irectrice générale

Association des établissements

privés conventionnés - santé services sociaux (AEPC)

Le changement

nécessite une sortie de la zone de confort qui à son tour engendre l'évolution.

1. DIONNE, Pierre et Jean ROGER. Le stratège du XXI

e siècle : vers une organisation apprenante, Boucherville, Gaëtan Morin, 1997, p. 31-44 ///6

Article 12.03.04 Mots-clés :

participation citoyenne, performance en santé, éthique, services sociaux, système de santé. Ex-commissaire à la santé et au bien-être

LES 10 ANS

D"EXPÉRIENCE DU

COMMISSAIRE À LA

SANTÉ ET AU BIEN-ÊTRE

Étant à la présidence d'un ordre professionnel en santé, j'ai toujours suivi avec intérêt les discussions entourant notre système public de santé et de services sociaux. C'est pourquoi le projet de mettre en place un Commissaire à la santé et au bien-

être ayant pour mandat

d'apprécier la performance du système a tout de suite attiré mon attention. J'y voyais non seulement un défi incroyable, mais aussi une opportunité d'oeuvrer au sein d'un organisme indépendant, empreint d'une grande et noble mission : celle d'apporter un éclairage perti nent au débat public et à la prise de décision gouvernementale dans le but de contribuer à l'amélioration de l'état de santé et de bien-être des

Québécoises et Québécois. J'ai donc

soumis ma candidature en espérant avoir la chance d'être celui qui formerait une équipe pour mettre sur pied cet organisme.

À l'époque, l'évaluation de la performance des systèmes de santé était peu connue. Les

tensions auxquelles font face ces systèmes ont toutefois amené les sociétés démocra-

tiques à s'y intéresser. Préoccupé lui aussi, le gouvernement du Québec décidait de

créer, en 2006, le Commissaire à la santé et au bien-être. Par son imp lantation, l'État voulait sou tenir l'amélioration de la performance et s'assurer d'augmen ter la reddition de comptes et l'imputabilité des résultats obtenus par le système enver s la population québécoise. Ce concept est propre à la gestion axée sur les résultats inscrite dans la Loi sur l'administra tion publique. J'ai rapidement constaté que le défi était de taille. En e ffet, comment appréhender ou abor- der un système aussi vaste et complexe que celui de la santé et de s services sociaux Avec mon équipe, nous avons d'abord développé notre approche de travail, que j'ai voulu novatrice. C'est pourquoi la mise en place d'un processus d'app réciation de la perfor- mance était nécessaire. Nous avons donc contribué à dével opper un modèle d'apprécia- tion globale de la performance qui s'est révélé très util e. Encore aujourd'hui, ce modèle est en constante évolution. Au-delà des données quantitatives e t qualitatives, nous avons surtout élaboré une façon de faire distincte, au coeur de laq uelle se trouve la participation citoyenne, qui combine appréciation de la performance, éthique et consultation.

EXPÉRIENCE

Il y a 10 ans, le gouvernement mettait sur pied un organisme indépendant ayant pour mandat d'apprécier la performance du système de santé et de services sociaux. Nouvellement retraité, M. Robert Salois nous fait part de son expérience en tant que commissaire à la santé et au bien-être. ///7

COLLABORATIONS

PARTICIPATION CITOYENNE

2003

Le projet de loi n

o 38,

Loi sur le Commissaire à

la santé et au bien-être, fut mis de l'avant en 2003 par la

Commission des affaires so-

ciales, présidée par Philippe

Couillard, alors ministre

de la Santé et des Services sociaux sous le gouver- nement libéral. Le projet a

été adopté en juin 2005.

2006

Création de l'organisme

du Commissaire

à la santé et au bien-être

en aout 2006. 2016

Abrogation de la Loi sur le

Commissaire à la santé et

au bien-être par le gouver- nement Philippe Couillard.

EXPÉRIENCE

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Depuis plus de 60 ans, le

Département de gestion, d"évaluation

et de politique de santé de l"Université de Montréal forme des gestionnaires et des cadres de haut niveau qui oeuvrent dans le réseau de la santé.DES PROGRAMMES À VOTRE MESURE ET SELON

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OU D'EN ACQUÉRIR DE NOUVELLES

Diplôme d'études

supérieures spécialisées

Certaines restrictions

s'appliquent ///8 Nous nous sommes dotés d"une instance délibérative formée de citoyens et d"experts pour participer au processus même d"appréciation de la performance : le Forum de consultation. Celui-ci nous a permis de découvrir la valeur des perspectives citoyennes, qui nous informent sur les actions socialement ac ceptables, leurs préoccupations et les enjeux éthiques émer- gents. Nous avons donc pu choisir les sujets qui sont au cœur du système et de sa performance, de même que réaliser des débats sur des enjeux éthiques qui touchent la société. Nos travaux ont traité de sujets difficiles, tels que le dépistage prénatal de la trisomie 21 et la procréation assistée, en y int grant la notion d"éthique. Le Forum est l"une de nos grandes ertés, autant par l"engagement de ses membres que par la valeur notable de leurs contributions à nos travaux. Durant mes 10 années au sein du Commissaire, j'ai relevé de grands constats en matière de santé et de services sociaux. Le plus important encore à ce jour est sans contredit la pro- blématique de l'accessibilité des services et de la continuité des soins. Mais ce n'est pas le seul. On note en effet une faible adaptation des soins et services aux besoins des per- sonnes — comme la mise en place systématique de pro grammes performants pour mieux répondre aux besoins des personnes ayant des maladies chroniques —, des retards dans l'implantation d'outils de gouvernance clinique, des écarts majeurs en défaveur de l'équité populationnelle, etc. J'ai aussi constaté que les systèmes de santé performants partagent des caractéristiques communes : ils sont forte ment informatisés, ils ont revu le mode de rémunération de leurs médecins et ils font une large place à la pratique en interdisciplinarité. données pouvant réellement témoigner de la performance de notre système et même à un manque d'accès à certaines données fondamentales lorsqu'elles étaient disponibles, ce qui est un paradoxe dans une société qui se veut ouverte et transparente. À l'époque où l'évaluation fait partie des normes sociétales et que la population revendique le droit à une information juste et de qualité pour comprendre et jauger des décisions prises par l'appareil public, le manque d'accès à de telles données est inconcevable. Ces données sont pourtant essentielles pour comparer les résultats de notre système avec d'autres, suivre son évolution et nous inspirer des meilleures pratiques. Je suis conscient que de tels constats peuvent déranger, mais malgré les efforts consentis à plusieurs égards, la si- tuation a peu évolué durant mon mandat, et ce, même si la plupart des solutions sont connues depuis longtemps. Même si le système de santé et de services sociaux québé cois comporte encore des lacunes, il dispose toutefois d'atouts considérables, dont l'engagement profond des per- sonnes qui y œuvrent envers le service public et la qualité des soins et services offerts. Le Québec progresse, ou à tout le moins il ne régresse pas, là où la pression est encore plus forte qu'auparavant, d'où l'importance de poursuivre les efforts d'amélioration. Pour plusieurs, nous sommes devenus une référence en ma- tière de données, de participation citoyenne et d"intégration de l"éthique à l"appréciation de la performance en santé et en services sociaux. Régulièrement, nous avons été invité s par d"autres pays à présenter notre approche, qui servait ainsi d"exemple en matière de développement méthodologique. Au Québec, plusieurs régions sociosanitaires utilisaient nos travaux an de soutenir leur réexion vis-à-vis des change ments à apporter dans leur région. Je crois que tout cela est dû à la grande rigueur de nos travaux, empreints d"analyses éthiques, au choix de sujets bien au cœur du système et à no tre indépendance reconnue.

Depuis le 1

er avril 2015, le réseau connait une vaste réorgani sation qui touche notamment sa structure et sa gouvernance. L"importance des changements apportés fait en sorte qu"il est primordial d"évaluer le système en continu, à l"aide d" indica teurs de performance solides, de manière indépendante an de bien en mesurer les effets. Le prochain et dernier rapport d"appréciation globale de la performance, qui sera publié cet automne par le Commissaire, pourrait constituer une mesure de base et permettre, dans les années à venir, d"évaluer cer- taines retombées de cette réforme pour y apporter les chan- gements requis, le cas échéant. En regardant tout le travail accompli ces 10 dernières an nées, je ressens une grande erté. Nous avons réussi à in s- taurer cette culture de la performance qui était souhaitée. Nous avons produit des rapports de qualité et formulé des recommandations tenant compte de la réalité du système et reflétant les besoins de la population québécoise. Nous avons tenté de porter un regard juste sur le système, sans complaisance, pour être réellement utile, mais avec le plus grand respect. Les jours de l"organisme que j"ai dirigé durant

10 ans tirent à leur n, étant donné l"annonce de la cess

ation des activités du Commissaire. Je ne peux que souhaiter que le travail accompli ne soit pas perdu. ///

Il était primordial de

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