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JurisClasseurBanque -Crédit- Bourse
Cote: 01,2012
Datede fraîcheur:01 Mai2011
Fasc.720 :CRÉDITÀ LACONSOMMATION
GuyRAYMOND
Professeurhonoraire delafaculté deDroitet dessciencessociales dePoitiersPoints-clés
1.- Lecrédità laconsommationestune opérationdecrédit destinéeàl'acquisition d'unbiende
consommationou d'unservicedans unbutautre queceluide satisfaireauxbesoins d'uneentreprise.La loin° 78-22du10 janvier1978,codifiée aujourd'huidans lesarticlesL. 311-1etsuivants duCode delaconsommation établit,en complémentdesdispositions générales,unrégimespécifique aucrédità la
consommation.Ce droitinternedoit êtreinterprétéà lalumièredes directiveseuropéennes(V. n°1à 5).
2.- Lecréditàla consommationestune formeparticulièrede prêtd'argent.Il estsoumisauxconditions
généralesde validitédescontrats etauxrèglesspécifiques duprêt d'argent,notammentà l'usure,tanten
cequi concernesaformationqueson exécution(V.n° 6à30).3.- Lecréditàla consommationtransfrontièreobéitaux règlesinternationales ence quiconcernela
compétenceet auxnormescommunautaires .En particulierunedirectivedu 23avril2008 laisse entrevoirune modificationsubstantiellede notredroitinterne (V.n°31 à36).4.- Commepourtout créditlecréancierestsusceptible dedemanderàl'emprunteur unegarantie,qui,
pourle créditàla consommation,s'avèreêtre essentiellementlecautionnement(V.n° 36à47).
5.- Lesformesdu créditàla consommationsontmultiples,du prêtpersonnelà lalocationavec option
d'achaten passantnotammentpar lecréditpermanent appeléencorecrédit revolving.Laloiaexcluduchampducréditàla consommationuncertain nombred'opérationsàpartir deplusieurscritères :la
forme,la finalitéprofessionnelleou immobilière(V.n° 47à62).6.- Pourque lesrèglesduCodede laconsommations'appliquent ,il fautuneopération decrédit,de
moinsde 21500EUR etdeplus detroismois, nonexcluepar laloi,destinée àfinancerune actiondeconsommation,chaque formedecrédit appelantdesconsidérations particulières(V.n° 63à89).
7.- Commetoutcontrat, lecrédità laconsommationnaît delarencontre d'uneoffreet d'uneacceptation.
Mais,à ladifférencedes autrescontrats,la loiimposepour l'offredecrédit desdispositionsparticulières(contenude l'offre,conformitéà unmodèle-type),Après avoiraccepté,l'emprunteur
disposed'un délaiderepentir deseptjours (V.n°70 à131).8.- Lecréditàla consommationprésentequelques particularitésquantà sonexécution.Le créancierest
tenudeporter certainesinformationsà laconnaissancede l'emprunteuretéventuellement delacaution. Laloi établitunerelation causaleentrele contratdecrédit etlecontrat principal,relationd'ordre public,applicable souscertainesconditions. L'emprunteurpeutrembourser avanttermesans pénalité.Enrevanche, s'ilest défaillant,il seraleplus souventdéchudu termeenvertu d'uneclauserésolutoire,
destyle, etildevra payerdesindemnités auprêteur(V. n°132à 158).9.- Leslitigessontde lacompétencedu tribunald'instance.Le délaipourles actionsen paiementestun
Page1 délaide forclusiondedeux ans.Pourles autresactions ,c'est ledélaide prescriptiondedroit commun quis'applique (V.n°159 à186).10.- L'irrégularitédel'offre estsanctionnéedela déchéancedudroit auxintérêts.Depuis laréforme du
3janvier 2008,le jugepeutsoulever d'officelesirrégularités qu'ilconstatesous réservederespecter le
principedu contradictoire(V.n° 187à193).Sommaireanalytique
Introduction
I.- Dispositionsgénéralesapplicables aucrédità laconsommation A.- Droitcommundes prêtsd'argentapplicable aucrédità laconsommation1°Conditions généralesdevalidité descontrats
2°Conditions propresauprêt d'argent
a)Formation ducontrat b)Exécution ducontrat B.- Créditàla consommationendroit international1°Norme nationaleetnorme communautaire
2°Questions decompétence
C.- Sûretés
1°Clause deréservede propriété
2°Sûretés personnelles:le cautionnement
II.- Droitspécifiqueapplicable aucrédità laconsommationA.- Champd'application
1°Opérations excluesduchamp d'application
a)Crédits exclusàraison deleurforme b)Crédits exclusàraison deleurfinalité professionnelle c)Crédit àfinalitéimmobilière2°Opérations relevantduchamp d'application
a)Nécessité d'uneopérationde créditenvue d'uncontratde consommation b)Opération limitéedansle tempseten valeur c)Extension volontaireducrédit àlaconsommation Page23°Opérations particulières
B.- Publicitépourle crédit
C.- Formationducontrat decrédità laconsommation1°Offre decrédit
a)Conditions defond b)Conditions deforme2°Acceptation
3°Droit derepentir
a)Exercice dudroit b)Conséquences attachéesaudroit derepentir D.- Exécutionducontrat decrédità laconsommation1°Obligation d'information
2°Crédits affectés
a)Exécution ducontratprincipal b)Inexécution ducontratprincipal etrésolutiondu contratdecrédit3°Obligation deremboursement
E.- Contentieuxducrédit àlaconsommation
1°Compétence dutribunald'instance
2°Délai pouragir
a)Nature juridiquedudélai etrèglesde procédure b)Domaine d'application c)Point dedépartdu délai3°Contentieux delarégularité del'offre
Bibliographie
Introduction
1.- Histoire-Lecrédit àlaconsommation apparaîtversle milieuduXIXe sièclesousla formedevente àcréditpar
lesgrands magasins.En1913, "laSamaritaine"et "ParisFrance"créent "laSemeuse"dont l'objetétaitde délivrerdes
bonsd'achat qui,contreun versementcomptantet leremboursementde mensualités,donnaientdroit àl'acquisitionde
marchandisesdans lesmagasins"la Samaritaine".Lespremiers établissementsfinanciersspécialisés apparaissentaprès
Page3lapremière guerremondialeà l'initiativedeconstructeurs automobiles:en 1919Citroënfonde laSOVAC,en 1920
Renaultcrée laDIAC,en 1928Peugeotfonde laDIN,en 1938SIMCAcrée laCAVIA; Thomsonfondela CREGen1927et Philipps,laRadio Fiduciaireen1932. Cen'estfinalement quetrèsrécemment quelecrédit àlaconsommation a
connul'essor quiestle sienaujourd'hui.Maisle créditrestaitmal perçudela population:il neconvientpas des'endetterpour obtenirtoutde suiteceque l'onne
peutpayer comptant.Ilfaudra entrerdansl'ère delasociété deconsommationpour quesedéveloppe lecrédit,après lasecondeguerre
mondiale,au tempsdece quel'ona appelélestrente glorieuses.En1950 onvoitapparaître la"SOFINCO"créée parlegroupe Suez-LaHénin,et en1953le CETELEMcréépar la
CompagnieBancaire. Àpartirdes années1960,les établissementsbancairesaccordent desprêtsà leursclientspour
financerleurs achatsdeconsommation sousformede prêtspersonnels.Aujourd'huicertains établissementsdecrédit sesontregroupés, d'autresontdisparu, lesformesde créditàla
consommationsont multiples,maisl'une desplusimportantes estle"crédit permanent".Lesgrandes surfacesde
distributionincitent lesclientsà souscriredescartes quel'onprésente commedescartes depaiementou defidélitéet
qui,en réalité,sontdes cartesouvrantla possibilitédepayer desachatsde biensdepremière nécessitéàcrédit (V.
G.Raymond, Prissurle vif:Contrats, conc.consom.2002, repère1).Uneassociation nationaledeconsommateurs apubliéun dossierintitulé"Les dérivesducrédit" (UFCQue choisir:oct.
1999)danslequel ellerépertorieun certainnombrede comportementsdangereuxpour leconsommateuret proposedes
solutions"pour enfinir".En réalité,lecrédit àlaconsommation asespartisans etsesdétracteurs.
2.- Avantagesetinconvénients ducrédit- Lecrédit àlaconsommation estunmoyen dedévelopperl'activité de
consommationet doncdeproduction ;ilest facteurd'emploi.Il estunmoyen pourdespersonnes àrevenusmoyens et
modestesd'avoir accèsàdes biensqu'ellesne pourraientpasse procurer.Ilest "lecontratde touslesplaisirs, caril
permetaux ménagesdes'équiper sansattendre,de disposerdela télévisionquiles distrait,del'automobile quiles
déplaceet delacuisine quilesnourrit" (F.Collart-Dutilleul etP.Delebecque, Contratscivilset commerciaux:Précis
Dalloz,6e éd.2002,n° 862).Vu souscetangle lecrédità laconsommationa unefonctionsociale etéconomique
importante.Enopposition, d'autresconsidèrentque lecrédità laconsommationprésente unegrandedangerosité carilapparaît
commeun moyendefavoriser l'inflation,etsurtout ilestà l'originedusurendettement desfamilles.De nombreuses
questionssont poséesparles parlementairesauxministres surlesincitations às'endettervéhiculées parlapublicité pour
lecrédit (ex.:Rép.min. n°2650: JOANQ2 déc.2002,p. 4665).Plusqu'une remiseencause ducrédità laconsommation,c'est verslasuppression decertainesformes d'incitationau
créditqu'il faudraits'orienter,mais ladirectivecommunautaire du23avril 2008(JournalOfficiel del'unioneuropéenne
22Mai 2008)neva pasence sens.Ilest eneffetinadmissible quel'onpuisse fairesignerun contratdecrédit àdes
consommateursnon avertisalorsqu'on leurprésenteune sortedecarte defidélitéleur permettantunaccès plusfacile
auxcaisses. LeGouvernementne s'ytrompepas d'ailleurs:dans laréponseministérielle précitée,lapublicité etle
respectdes règlesexistantessont particulièrementvisés.Ladirective communautairedu23 avril2008irait plutôtdansle sensd'unelibéralisation ducrédit; pourpermettreun
"créditresponsable", elleexigeune meilleureinformationdu consommateur,enaccroissant lesexigencesd'informations
transmisesau consommateuremprunteur.Mais cesouhaitd'un créditresponsablese heurteraàdeux obstaclesquasi
insurmontables: d'unepart,l'incompréhension destextesrédigés malgrétouten termesjuridiqueset, d'autrepart,le
désirdes consommateursderecevoir toutdesuite l'argentdontils disentavoirbesoin.3.- Textesapplicablesau crédit-Sile contratdecrédit àlaconsommation obéitauxconditions généralesdes
Page4contratset audroitcommun desprêtsd'argent, ilfaitaussi l'objetdedispositions particulières.Ellesrésultent
primitivementde laloin° 78-22du10 janvier1978,plusieurs foismodifiéeet intégréeaujourd'huidans lesarticles
L.311-1 àL.311-37 duCodede laconsommation.Le créditàla consommationafait l'objetdela directive
communautaire87/102/CEE du22décembre 1986,relativeau rapprochementdesdispositions législatives,
réglementaireset administrativesdesÉtats membresenmatière decrédità laconsommation(JournalOfficiel des
communautéseuropéennes 12Février1987) ,modifiée parladirective 90/88/CEEdu22 février1990(JournalOfficiel
descommunautés européennes10Mars 1990).La directivecommunautairede 1986nerépondait plusauxréalités du
crédità laconsommationet sesdispositionsétaient devenuesobsolètes,compte tenudesévolutions importantes
survenuesdans ledomainedu crédit.L'harmonisationdes législationsnationalesn'était pasréaliséealors mêmequese
développaientles créditstransfrontières.Après biendesvicissitudes, leParlementeuropéen aadopté,le 23avril2008
unenouvelle directivequiabroge etremplacela directivede1986 (PEet Cons.UE,dir. n°2008/48/CE,23 avr.2008:
JOUEn° L133,22 mai2008,p. 66.- Surcettedirective, V.G. Raymond,Premièresapproches deladirective
2008/48/CE,23 avr.2008: Contrats,conc.consom. 2008,étude9) .
Lapublication decettedirective ouvredoncla voieàune modificationdurégime juridiqueducrédit àla
consommation,mais seulementpourl'avenir. Laloinouvelle devraitinterveniravant le12mai 2010.Dansce fascicule,
lerégime dedroitpositif françaistiendrala placeessentielle,mais lesmodificationsà attendredela transpositiondela
directiveseront mentionnéesautantque l'onpuisseprésager deceque feranotrelégislateur.4.- Définitionducrédit -LeCode delaconsommation nedéfinitpas lecrédità laconsommation,pas plusquele
Codemonétaire etfinancier.
LeCode monétaireetfinancier, ensonarticle L.313-1,définit ainsilecrédit :Constitueune opérationdecrédit toutactepar lequelunepersonne agissantàtitre onéreuxmetou prometdemettre desfondsà la
dispositiond'une autrepersonneou prend,dansl'intérêt decelle-ci,un engagementparsignature telsqu'unaval, uncautionnement,
ouune garantie.Sontassimilés àdesopérations decréditle crédit-bail,et,de manièregénérale,toute opérationdelocation assortied'uneoption
d'achat.Unedéfinition apparaîtdansla directiveeuropéennedu 23avril2008, précitée:le contratdecrédit est"uncontrat en
vertuduquel unprêteurconsent ous'engageà consentiràun consommateuruncrédit souslaforme d'undélaide
paiement,d'un prêtoude touteautrefacilité depaiementsimilaire, àl'exceptiondes contratsconclusen vuedela
prestationcontinue deservicesou delalivraison debiensde mêmenature,aux termesdesquelsle consommateurrègle
lecoût desditsservicesou biens,aussilongtemps qu'ilssontfournis, pardespaiements échelonnés".Il sedistinguedu
créditimmobilier (V.Fasc. 721)quiest destinéàl'achat d'unbienimmeuble. Ilsedistingue aussiducrédit aux
entreprises,ce dernierétantdestiné àfinancerl'achat debiensconstituant unéquipementpour l'activitédel'entreprise.
Cettedéfinition rejointcelledonnée parleConseil économiqueetsocial dansunrapport du11février 1983(JO,Avis et
rapportsdu Conseiléconomiqueet social1983,n° 3):"lecrédit àlaconsommation recouvrelescrédits accordéspar
desbanques, établissementsfinanciers,ou établissementsàstatut spécifique,auxparticuliers envuede financersoit
leursdépenses courantes,soitdes achatsdebiens durables."Onpeut direquele créditàla consommationestune opérationdecrédit destinéeàl'acquisition d'unbiende
consommationou d'unservicedans unbutautre queceluide satisfaireauxbesoins d'uneentreprise.5.- Régimejuridiqueapplicable aucrédit- Lerégime juridiqueapplicableaux créditsàla consommationestdéfini
aujourd'huipar lesarticlesL. 311-1àL. 311-37,R.311-4 àR.311-9, D.311-1à D.311-3et D.311-10à D.311-13du
Codede laconsommation.Après lapublicationde laloinouvelle, etsaufdisposition contraire,trèshautement
improbable,le droitpositifcontinuera des'appliqueraux contratsconclusavant ladated'application delaloi nouvelle
Page5priseen transpositiondela directive.Unautre régimeissude laloinouvelle s'appliqueraauxcontrats conclus
postérieurementà ladated'application delaloi.Aujourd'hui,le contratdecrédit àlaconsommation estrégipar desdispositionsgénérales issuesduCode civiletdu
Codede laconsommation,et pardesdispositions particulièrescontenuesdans lesarticlesprécités duCodede la
consommation.Ce serontlesdeux grandstitresde cefascicule. I.- Dispositionsgénéralesapplicables aucrédità laconsommation6.- Principes-Lecrédit àlaconsommation estavanttout uncontratde prêtd'argentqui obéitauxconditions
généralesde validitédescontrats etauxconditions particulièresdéfiniespour leprêtd'argent, quecesoit parleCode
civilou parleCode monétaireetfinancier. Lerégimespécifique nes'appliqueque danslamesure oùilest dérogatoire
audroit commun(specialiageneralibus derogant).Par ailleurs,leCode delaconsommation énumèredesconditions
généralesqui s'appliquentaussibien aucrédità laconsommationqu'au créditimmobilieret imposedesrègles
particulièresen cequiconcerne lessûretés.Ce contratparticulierde prêtd'argentest égalementsoumisaux dispositions
dudroit international,qu'ils'agisse dudroitcommunautaire oududroit international. A.- Droitcommundes prêtsd'argentapplicable aucrédità laconsommation7.- Textes-Cedroit communestcontenu dansleCode civil,d'aborddans lesarticles1108 à1117et 1905à1908 du
Codecivil puisdansles articlesL.313-1 àL.313-6 duCodede laconsommation,dans lesarticlesL. 313-2etL. 313-3
duCode monétaireetfinancier.1°Conditions généralesdevalidité descontrats
8.- Consentementvalide- Leconsentement doitêtresain, donnéenconnaissance decause,et exemptdevices.
Ainsiun contratdecrédit peutêtreannulé pourdéfautde consentementdel'emprunteur, lorsquecelui-ciétait atteint
d'unepathologie mentaleincompatibleavec l'expressiond'unconsentement éclairé(CAPau, 26mars2007 :
JurisDatan° 2007-338154;Contrats, conc.consom.2007, comm.286,obs. G.Raymond).En particulier,lecontrat
decrédit conclusousla violence,physiqueou morale,peutconduire àlanullité ducontrat: ilenest ainsi,lorsqu'un
débiteura étévictimed'une miseenscène desorcellerieque, dansceclimat d'épouvanteetsous unecontrainte
physiqueet moraleinouïe,le débiteur,outredes retraitsdefonds, aétéamené, alorsqu'ilne possédaitpasde permis
deconduire, àsignerle contratdeprêt incriminépourl'achat d'unvéhiculeBMW pourlecompte desescrocsqui
l'ontaccompagné lorsdesnégociations (TIAulnay-sous-Bois, 15oct.1987 :Gaz.Pal. 1988,2,somm. p.282).Une
femmene parlantetne comprenantpasle françaisnepeut êtretenuecomme co-emprunteuravecson mari,son
consentementn'ayant pasétédonné demanièrevalable ausensde l'article1109du Codecivil(CAReims, 15févr.
2001: JurisDatan°2001-154214 ;Contrats,conc. consom.2002,comm. 37).Lorsqu'un prêtaété consentien
laissantcroire qu'ils'agitd'un créditàla consommationalorsqu'il s'agitd'uncontrat immobilier,ily aerreur
entraînantrésolution delavente (CABordeaux, 21nov.2002 :JurisDatan° 2002-193962).Ces comportements
relèventdes articlesprécitésdu Codecivilmais ilspourraientaussi releverdesarticles L.120-1et L.121-1du Code
dela consommationrelatifsaux pratiquesdéloyales,voire desarticlesL. 122-11àL. 122-15dumême Coderelatives
auxpratiques commercialesagressives.9.- Causeducontrat -Lacause ducontratdoit exister,elledoit êtreliciteet moralecommepour touslescontrats.
Sile contratdecrédit àlaconsommation estdestinéà financeruneopération contraireàl'ordre publicouaux bonnes
moeurs,il pourraalorsêtre annulésurle fondementdel'illicéité oudel'immoralité desacause.
Lacause ducontratrevêt uneimportanceparticulière danslecrédit carelledétermine, aumoinspartiellement, le
régimejuridique applicableauprêt d'argent.10.- Capacitécivile: créditaumineur -Lecontrat deprêtd'argent supposeunepleine capacitécivile.Il en
Page6découleque lemineurne peutconclureun contratdecrédit àlaconsommation. Ilrésultedes articles456et 457du
Codecivil quelemineur nedisposepas delacapacité civilesuffisantepour emprunterpuisquele tuteurlui-mêmene
peutle fairesansautorisation duconseilde familleaunom dumineur.Par ailleurs,lecontrat decrédità la
consommationest unacteformaliste (V.infra n°111)etles actesformalistesne sauraiententrerdans lecadredes
actesde laviecourante ausensde l'article389-3du Codecivil.Il acependantété admisqu'unmineur pouvait
validementsouscrire parcorrespondanceà unecollectionde livressurle fondementdumandat tacitedonnépar les
parentspour lesactesde laviecourante (TINîmes, 29juin1982 :D.1983, jurispr.p.13, notePansier).Cette
décisionest éminemmentcritiquabledans lamesureoù lemandattacite concernelesactes delavie courante,nonle
contratécrit desouscriptionà unecollectionde livresdontla réception,etdonc lepaiement,s'échelonnent sur
plusieursmois (surlasanction desactesdépassant lacapacitécivile dumineur,V. G.Raymond, Droitdel'enfance et
del'adolescence :Litec,2006, n°71à 78).Laloi n°98-657du 29juillet1998 (JournalOfficiel 31Juillet1998) ,en sonarticle113, sanctionned'uneamende
fiscale,égale auquintupledu montantdela créancefigurantau contrat,l'établissementfinancier quioffreou consent
unprêt ouuncrédit personnaliséàun mineur,sansl'autorisation dujugedes tutelles,ou,s'agissant desactesde lavie
courante,du représentantlégal.11.- Capacitécivile: créditaumajeur incapable-Lecrédit àlaconsommation estégalementinterdit, pourdes
motifsidentiques, aumajeuren tutelle,maisseulement àpartirdu momentoùla mesured'incapacitéest prononcée.
Unmajeur atteintdeschizophrénie peut,malgrésa maladie,disposerdu discernementsuffisantpour contracterdes
contratsde créditàla consommationaumoins avantqu'unemesure detutelleou decuratellene soitpriseà sonégard
(CABordeaux, 1eravr.2004 :JurisDatan° 2004-024342;Contrats, conc.consom.2004, comm.164).Ence quiconcernele majeurencuratelle, laCourde cassationadécidé que"ladélivrance d'unecarteaccréditive
donneau majeurencuratelle... lapossibilitéde s'endetterau-delàde sesrevenuset exige,dèslors, l'assistancedu
curateur"(Cass. 1reciv.,21 nov.1984: D.1985,jurispr. p.297,note LucasdeLeyssac ;Gaz.Pal. 1985,1,jurispr.
p.473, noteMassip).Lacour deVersailles,quant àelle,a puestimerque "toutemprunt contractéouopération decrédit...(réalisés par
unmajeur encuratelle)exigeait l'assistanceducurateur" .En conséquence,unmajeur encuratelleet soncurateur
sontrecevables, enapplicationde l'article510-1du Codecivil,à demanderlanullité del'ouverturede crédit
consentiepar unebanqueet d'unereconnaissancede detteétabliesur cefondement; maiscettenullité n'estpasde
droit,les jugesdufond appréciantlebien-fondé delademande (CAVersailles, 3ech.,29 avr.1988: D.1989,
jurispr.p. 251noteJ.M.) .Maisla courd'Aix-en-Provenceestime quel'autorisationdu curateurpeutêtre donnéeaposteriori etde manière
implicite.En l'espèceuneassociation gestionnaireavaitreçu, pendantunan, lesrelevésde comptedumajeur en
curatelle,alors quelesprélèvements deremboursementde l'empruntyfiguraient, sansmanifesterde désaccord(CA
Aix-en-Provence,13 mai2002: JurisDatan°2002-185617 ;Contrats,conc. consom.2002,comm. 178).2°Conditions propresauprêt d'argent
12.- Solvabilité-Ladirective européennedu23 avril2008,précitée, ensonarticle 8metà lachargedes États
membresl'obligation deveillerà cequeles prêteursévaluentla solvabilitéduconsommateur maisellene précisepas
lesmodalités demiseen oeuvredecette obligation.Elleconserve, commebasede l'évaluationdela solvabilité,la
déclarationvolontaire duconsommateur,mais ellefaitaussi référenceauxbases dedonnéesqui, enFrance,
n'existentpas, hormisleFICP (V.infra n°136).Endroit positif,laCour decassationmet àlacharge duprêteurun devoirdemise engardedes "emprunteursnon
avertis"contre lesrisquesencourus (Cass.ch. mixte,29juin 2007:JurisData n°2007-039909; Contrats,conc.
consom.2007, comm.268.- Cass.1reciv., 30oct.2007, n°06-17.003: JurisDatan°2007-041107 ;D.2008, Page7 p.256, noteE.Bazin. -J.Djoudi etF.Boucard, Laprotectionde l'emprunteurprofane: D.2008,p. 500).Elledéfinit,à lachargedu prêteur,nonseulement undevoirde conseiletde miseengarde desétablissementsde crédità
l'égardde leurclient(Cass.ass. plén.,2mars 2007,n°06-15.267 :JurisDatan° 2007-037777;Gaz. Pal.7-8mars
2007,p. 21.-Cass. com.,11déc. 2007,n°03-20.747 :JurisDatan° 2007-041922;Bull. civ.2007,IV, n°260)mais
undevoir derefusd'accorder uncrédità desemprunteursdéjà tropendettés(Cass.1re civ.,22mai 2008:JurisData
n°2008-044017 ;Contrats,conc. consom.2008,comm. 217).Latransposition deladirective européennedevraitentraîner uneévolutiondans cedomainede laresponsabilité
civiledu prêteurdansle casd'acceptationde prêtsàdes débiteursmanifestementinsolvables ;encorefaut-il queles
prêteursdisposent demoyensautres queladéclaration volontairepourévaluer lasolvabilitédu candidatàl'emprunt.
13.- Contratconsensuel- Lecrédit àlaconsommation estavanttout unprêtd'argent quirelèvedonc dudroit
commundes prêtsd'argenttel qu'ilrésultedes articles1905et suivantsduCode civiletdes loisafférentesà cetype
decontrat. Ici,unbref rappeldudroit communduprêt seraeffectué,le lecteurétantinvité àsereporter aux
développementsconsacrés àcecontrat dansleJurisClasseur Civil(Fasc.Art. 1905à1908) .LaCour decassationa décidéquele contratdeprêt d'argent,consentipar unprofessionneldu créditn'estplus un
contratréel. (Cass.1re civ.,28mars 2000:JurisData n°2000-001226; Bull.civ.2000, I,n°105 ;Contrats,conc.
consom.2000, comm.106,obs. Leveneur;JCP G2000,II, 10296,concl.Sainte-Rose ;JCPN 2000,p.1270, noteLochouarn; D.2000,jurispr. p.782,note S.Piédelièvre; D.2000,somm. p.358,obs. Delebecque;D. 2001,
p.1615, obs.Jobard-Bachellier; D.2002,p. 640,obs.D.R. Martin;Defrénois 2000,art.37188, p.720,obs.Aubert.- Cass.1reciv., 27nov.2001, n°99-10.633: JurisDatan°2001-011877 ;D.2002, p.119,note Chartier;
JCPG 2002,II,1050, noteS.Piedelièvre ;Defrénois2002, art.37486,p. 259,obs.Libchaber) .La remisedel'argent
qui,jusque là,étaitune conditiondeformation ducontrat,devient unemodalitéd'exécution decelui-ci.Il n'enreste
pasmoins quelesintérêts nesontdus quedansla mesureoùl'emprunteur aeules fondsàdisposition.
14.- Contratsynallagmatique- Cetarrêt remetsansdoute encauseaussi lecaractèreunilatéral ducontratde prêt
d'argent.Déjà certainsavaientémis l'idéequel'établissement decréditavait l'obligationdemettre lesfondsà
disposition,qu'il yavaitlà unevéritablepromesse synallagmatiquedecontracter. Entransformantla remisedes
fondsen modalitéd'exécution,la Courdecassation permet,semble-t-il,de direquele contratdeprêt d'argentestun
contratsynallagmatique. Celaestparticulièrement vraipourle créditàla consommationcarles dispositionspropres
àce contratfontque lapreuvedu contratdeprêt estplutôtcelle d'uncontratsynallagmatique (formalitédudouble) et
quela résolutionpourinexécution ducontratprincipal peutaussiêtre miseenoeuvre danscecontrat decrédit.
15.- Autrescaractèresdu crédit-Lecontrat decrédità laconsommationest uncontratintuitupersonae dèslors
quel'organisme decréditfait leplussouvent uneoffresous réserved'agrément(V.infra n°102).C'estun contratàtitre onéreuxdansla mesureoùil s'agitd'unprêt àintérêts.On peutmêmedire quelorsqu'ils'agit
d'uncrédit gratuit,doncsans stipulationd'intérêt,ce contratdemeureà titreonéreux,à raisondesa causequiest la
réalisationd'une opérationcommerciale.Cettesoumission ducrédità laconsommationau régimedudroit commundesprêts d'argentsetraduit tantdansla
formationdu contratquedans sonexécution. a)Formation ducontrat16.- Clausesabusives- Lecontrat decrédità laconsommationest uncontratde consommation.Àce titre,ilest
soumisaux dispositionsgénéralesrelatives àcescontrats etnotammentà l'existencedeclauses abusives.Dansla
mesureoù l'emprunteuraeu connaissance,aumoment des'engager,de l'échéancierdeses remboursements,la
clausede résiliationdeplein droitd'uncontrat deprêtpersonnel encasde non-paiementd'unemensualité, n'estpas
denature àcréerun déséquilibresignificatifentre lesdroitset obligationsdesparties audétrimentde cedernier
(CALimoges, ch.civ.,1re sect.,5avr. 2006,n°05-01.224 :JurisDatan° 2006-313538;D. 2006,p.1886) .
Page8Cependant,le juged'instancene peutapprécierle caractèreabusifd'une clausecontenuedans unmodèletype de
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