[PDF] 150 000 sans-papiers veulent régulariser leur situation

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LeMondeJob: WMQ0111--0001-0 WAS LMQ0111-1 Op.: XX Rev.: 31-10-97 T.: 11:28 S.: 111,06-Cmp.:31,11, Base : LMQPAG 37Fap:99 N

o :0326 Lcp: 196 CMYK aChômage :

± 0,2 % en septembre

Selon les statistiques du ministère du

travail, publiées vendredi, le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de

0,2 % en septembre par rapport à

août.p. 6 aMenace de grève des routiers

Patronat et syndicats s'opposent tou-

jours sur la rémunération des chauf- feurs. p. 20a" L'Express » n'est plus à vendre

Après la cession du Point et le retrait

de l'offre de Dassault, Jean-Marie Mes- sier a préféré suspendre le processus de vente de L'Express.p. 21 aTalon aiguille

La silhouette devient dominatrice et le

talon reprend de la hauteur. Entre 9 et

12 centimètres pour l'escarpin en cuir

et métal ou à une bride.p. 26 aRéduction de l'AGED

La réduction de 50 % de l'allocation

pour garde d'enfant à domicile a été adoptée, jeudi, mais elle est limitée à

25 % pour les familles gagnant moins

de 300 000 francs annuels. p. 8 et les points de vue p.16 aIrak : montée de la tension

Le régime de Bagdad continue de dé-

®er l'ONU et les Etats-Unis : il a inter-

dit, jeudi, à trois inspecteurs américains des Nations unies d'entrer sur le terri- toire irakien.p. 3 aTourmente boursière

Wall Street a de nouveau reculé de

1,66 %, jeudi, et la crise touche les

places sud-américaines.p.19 aLe succès d'Ariane-5

Le deuxième tir, réussi jeudi, de valida-

tion du lanceur lourd européen a été riche d'enseignements pour les cher- cheurs. p. 24 aL'assistance médicale aux jeunes

Dans notre rubrique Pratique, les lieux

d'écoute et de soin pour les adoles- cents victimes du mal-être. p. 27

CINQUANTE-TROISIÈME ANNÉE - N

o

16411 - 7,50 FFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANISAMEDI 1

er

NOVEMBRE 1997

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1£ ; Grèce,450 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

International......... 2

France........... 6

Société........... 10

Carnet........... 12

Régions........... 13

Horizons......... 14

Entreprises......... 19

Communication.... 21Finances/marchés... 22

Aujourd'hui........ 24

Jeux, météorologie. 27

Culture............ 29

Guide.............. 31

Abonnements..... 32

Kiosque............. 32

Radio-Télévision... 33

L'Allemagne agac•e par la France

" LA POLITIQUE europ•enne de l'Allemagne va devenir plus britan- nique. » Par cette déclaration, lors d'un colloque organisé à Berlin par le gouvernement allemand les

24 et 25 octobre, Hans Friedrich

von Ploetz, secrétaire d'Etat au ministère des affaires étrangères, a donné le sentiment que l'Alle- magne prenait ses distances vis-à- vis de la construction européenne, renonçant notamment à bâtir une fédération. Joachim Bitterlich, conseiller de Helmut Kohl pour les affaires étrangères, renforçait cette impression en précisant qu'il n'était pas partisan d'une intégra- tion européenne à tout prix. Ces prises de positions interviennent alors que le ministre des ®nances,

Theo Waigel, refuse que l'Alle-

magne continue de payer plus de

60 % des contributions nettes au

budget de l'Union.

Si elles ne constituent pas une

remise en cause de l'engagement européen de Helmut Kohl, toutes ces déclarations et d'autres n'en traduisent pas moins, et de plus en plus, un agacement des dirigeants allemands à l'égard de la France.

Ils s'en défendent, certes, mais

leurs propos sont révélateurs d'un certain état d'esprit. Le chancelier de l'unité allemande veut être aus- si celui de l'unité européenne. Il est prêt à imposer l'euro à une po- pulation qui préférerait, à plus de

60 %, conserver le mark. Il est sou-

cieux aussi d'une construction eu-ropéenne menée avec " pragma- tisme », selon le terme de

M. Bitterlich, et se préoccupe

d'ores et déjà de l'élargissement, qu'il considère comme un devoir moral.

Beaucoup pourtant ont l'im-

pression que, pour tout cela et à onze mois d'élections qui s'an-noncent dif®ciles pour le gouver- nement, les Français ne les aident pas beaucoup. Les " ratés » du couple franco-allemand sont ainsi source d'inquiétude. Sur le plan militaire, les Allemands, qui ont très mal pris de n'avoir pas été in- formés, en 1995, par le président Jacques Chirac de la reprise desessais nucléaires et de l'abolition du service national, déplorent maintenant que la France ait re- noncé à réintégrer l'OTAN.

Arnaud Leparmentier

Lire la suite page 18 et une

rencontre avec Helmut Kohl page 4

Non au travail

des enfants a

UNE QUARANTAINE de

pays, réunis à Oslo à l'ini- tiative du gouvernement norvé- gien, du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et du Bu- reau international du travail (BIT), ont adopté, jeudi 30 octo- bre, un programme d'action dont l'objectif est d'abolir le travail des enfants d'âge scolaire au cours des quinze années à venir. Toute- fois, le document n'est pas contraignant et ne prévoit aucune stratégie politique et économique particulière pour lutter contre la pauvreté et l'exploitation des en- fants.

Le BIT estime qu'environ

250 millions d'enfants dans le

monde âgés de cinq à quatorze ans sont contraints à travailler.

Lire page 2

Diego Maradona tire sa révérence et marque contre son camp

BUENOS AIRES

de notre correspondante " Le football sans Diego,ce sera comme une nuit sans étoiles, comme des rires sans enfants, comme l'amour sans être deux, comme une plage sans la mer.» Le journaliste sportif ar- gentin n'a pas manqué de verve pour com- menter, jeudi 30 octobre, l'annonce faite, la veille, par Diego Maradona qu'il abandonnait dé®nitivement le football. C'est pourtant la huitième fois que l'idole nationale fait publi- quement ses adieux au ballon rond avant de revenir, à chaque fois, sur les stades avec, certes, quelques kilos en moins mais aussi de nouveaux scandales liés à la drogue. " Mais, cette fois-ci,c'est sérieux », af®rme-t-on dans l'entourage du joueur à Buenos Aires. " Mon papa me l'a ordonné. C'est une pro- messe que je lui avais faite », a déclaré,les larmes aux yeux,le fameux numéro dix, qui a pris cette décision la veille de son anniver- saire. Maradona, " l'enfant en or », a eu, jeudi

30 octobre, trente-sept ans. Mais il n'y aura

pas de fête d'anniversaire, a-t-il précisé triste- ment, bien que les journaux locaux, que Diego

a accusés d'être les principaux responsablesde sa déchéance, lui aient offert en cadeau des

pages et des pages d'hommages. Comme si les Argentins, lassés par l'incessant vaudeville des vrais-faux départs du joueur, voulaient désor- mais l'aider à tourner la page une bonne fois pour toutes. Et que le " dieu du football » ac- cepte de redevenir un mortel parmi les autres.

La carrière tumultueuse de Maradona est

inséparable de l'histoire récente de son pays. Dès 1979, le génie du joueur, à la tête de la sé- lection juniors argentine, qui était devenue championne du monde au Japon, avait été uti- lisé par la dictature militaire pour tenter d'étouffer les premières dénonciations de l'Organisation des Etats américains (OEA) sur les graves violations commises contre les droits de l'homme. Les deux buts que Diego avait marqués, en 1986, pour la sélection ar- gentine contre la Grande-Bretagne ± dont l'un avec la main ± avaient été salués comme une revanche nationale sur " l'impérialisme britan- nique », victorieux pendant la guerre des Ma- louines (1982). Puis Maradona a tissé des liens étroits avec la politique, singulièrement avec le président Carlos Menem. Diego, l'enfant prodige venudes bidonvilles, était aux côtés du président péroniste, en 1995, quand celui-ci fêta en grande pompe sa réélection. Bien qu'il ait confessé publiquement " qu'il était et serait toujours un drogué », Diego avait été nommé, en 1990, " ambassadeur sportif »par le gouver- nement Menem, qui n'avait pas hésité à le propulser, en 1996, à la tête d'une campagne nationale contre la drogue.

Maradona a cependant joué les oiseaux de

mauvais augure. Le samedi soir précédant les élections législatives du 26 octobre, dans un stade de Buenos Aires plein à craquer, le match entre les deux grands clubs rivaux de

Boca Juniors et de River Plate s'est conclu sur

une victoire de Boca et de son capitaine, Die- go Maradona. Dans un pays où le football est une passion, la défaite de River Plate, dont

M. Menem est un supporter fervent, n'avait

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