[PDF] BNP 20?/07?/2021 mondial de

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LeMondeJob: WMQ2207--0001-0 WAS LMQ2207-1 Op.: XX Rev.: 21-07-99 T.: 11:29 S.: 111,06-Cmp.:21,11, Base : LMQPAG 36Fap: 100 N

o : 0291 Lcp: 700 CMYK 55
e

ANNÉE ± N

o

16947 ± 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINEFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIJEUDI 22 JUILLET 1999

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

International............. 2

France.......................... 6

Soci•t•......................... 8

R•gions........................ 9

Horizons......................10

Carnet...........................15

Entreprises .................16

Communication........18Tableau de bord........18

Aujourd'hui................ 22

M•t•orologie............. 26

Jeux............................... 26

Abonnements............ 26

Culture......................... 27

Guide culturel............ 29

Radio-T•l•vision....... 30

POINT DE VUE

L'inusable mythedu sport pur

par Georges Vigarello U

N fait au moins a

chang• dans ce Tour de France1999 : la reconnaissance quasi avou•e du dopage. Une moyenne de la course, sup•rieure “ celle des ann•es pr•c•dentes, un retour au premier plan de coureurs d•j“ sanc- tionn•s : les doutes sont devenus •vidences. " Le Tour du renouveau » est d'abord celui de la continuit•.

Certitude d'autant plus forte que

les contrþles n•gligent la d•tection de plusieurs produits (h•moglobine r•ticul•e, cortico'des, hormone de croissance), comme ils tol˜rent des certi®cats m•dicaux prescrivant des substances interdites. Le dopage g•n•ralis• prosp˜re malgr• son d•ni.

Non que la langue de bois prati-

qu•e par la caravane soit une sur- prise. Le sportif qui avoue perd son identit•. Il ne saurait " tricher » sous peine de n'-tre plus lui- m-me : contre-soci•t• vertueuse, le sport fait croire au mod˜le, entrete- nant la l•gende dans des soci•t•s qui n'en ont plus. D'oŸ d'in•vi- tables obscurcissements : la soci•t•sportive prot˜ge l'illusion, mais chacun aussi veut y croire malgr• lui.

Autant dire que le mythe ne sau-

rait s'effondrer. Il a largement d•montr• son adaptabilit•. La soci•t• sportive a r•guli˜rement renouvel• ses faØons d'admirer, int•grant le professionnalisme, le sens du spectacle, la publicit•. Elle peut encore muter. Les quasi-aveux sur le dopage le montrent, transfor- mant la culture tacite en culture convenue, d'autant qu'elle n'en- trave gu˜re la valorisation tradi- tionnelle : celle de l'exceptionnel et du s•rieux. On le voit dans l'en- gouement pour ainsi dire inchang• du public ou dans les commentaires t•l•vis•s insistant sur l'exploit plus que sur ses conditions.

Lire la suite page 12

Georges Vigarelloest histo-

rien, professeur “ l'universit•

Paris-V, directeur d'•tudes “ l'Ecole

des hautes •tudes en sciences sociales.

LES SÉRIES DE L'ÉTÉ

Les génies duchristianisme

9. Milices de Dieu

Au moment où la papauté est en

pleine décon®ture, l'Eglise étend son in¯uence dans les nouveaux mondes, d'Amérique en Extrême-Orient. La vio- lence qui gouverne à la conversion des

Indiens soulève le cúur de Bartolomé

de Las Casas, fervent défenseur d'une

évangélisation paci®que et qui sera

jusqu'à sa mort l'ennemi des colonisa- teurs espagnols. Ignace de Loyola entendra ce message humaniste. Mais il faudra attendre le milieu du XX e siècle pour que son écho porte dans le tiers-monde.p.10 et 11

Le stress

des 35 heures a

LA MISE en place des

35 heures se traduit souvent

par des r•organisations qui aug- mentent la ¯exibilit• et l'intensit• du travail. Dans certaines entre- prises (Knorr, Snecma, Cr•dit agri- cole...), salari•s et syndicats refusent le travail du samedi ou la remise en cause de certains jours de cong•s. Les d•bats sur la p•ni- bilit• du travail r•apparaissent. Les •tudes montrent que l'acc•l•ra- tion des cadences est un ph•no- m˜ne europ•en. Elle touche toutes les cat•gories professionnelles. Si l'intensit• du travail, productrice de stress, peut -tre bien v•cue par les plus quali®•s, qui y voient l'occasion de montrer leur savoir- faire, elle d•stabilise les salari•s les plus fragiles.

Lire pages16 et 17

L'avocate

de l'Europe

NICOLE FONTAINE

...LUE pr•sidente du Parlement europ•en, mardi 20 juillet, la Fran-

Øaise Nicole Fontaine (UDF), 57 ans,

avocate, d•fend ardemment l'institu- tion de Strasbourg. Elle entend contrþler la Commission de

Bruxelles et r•unir des " majorit•s

d'id•es »avec les socialistes.

Lire page 4

L'ÉTÉ FESTIVAL

Helmut Newtonet Alice Springs

´ Quand j"ai vu l"exposition pour la pre-

miòre fois, j"ai eu des doutes. Est-ce que cela ne va pas trop loin ? ª, con®e au Mondele photographe Helmut

Newton. Avec sa femme, la photo-

graphe Alice Springs, il expose à Paris, jusqu'au 5 septembre : des portraits de l'un pris par l'autre, des autoportraits, des portraits de personnalités par l'un et par l'autre. ´ Nous offrons deux visions de l"existence ª, dit encore

Helmut Newton. p. 27 et 28

VOYAGES

Les cheminsde Compostelle

A Puente la Reina se rejoignent tous les

chemins de Saint-Jacques-de-Compos- telle, pour n'en former qu'un, le camino frances.A travers Navarre et

Rioja, les pèlerins cheminent sur un

sentier d'une centaine de kilomètres où se succèdent églises romanes, anti- ques stèles et souvenirs de batailles. De plus en plus nombreux, croyants ou amateurs de marche propice à la ré¯exion s'y retrouvent. p. 24 et 25

X. LAMBOURS/METISDAGLI ORTI

Les poussières de Dante, dans une enveloppe, entre deux livres ROME de notre correspondant

Dante se trouvait à la Bibliothèque natio-

nale de Florence et personne n'en savait rien. Pas son úuvre, bien sûr, immortelle, mais ses restes, ou plus exactement une partie de ses cendres mystérieusement disparues depuis soixante-dix ans. C'est tout à fait par hasard que deux employés de l'établissement, Carmela Santalucia et

Giuseppe Capecci, procédant à l'inventaire

de livres rares du XVI e siècle, ont retrouvé, lundi 19 juillet, coincée entre deux volumes, une enveloppe dont le contenu les a intri- gués. La mystérieuse trouvaille a été immédia- tement portée à la directrice, Antonia Ida

Fontana, qui a tout de suite identi®é la

découverte. Il n'y avait en effet aucun doute sur la nature de ce petit paquet de onze centimètres et demi sur sept contenant un peu de poussière grise, le tout emprisonné dans un cadre noir. Les inscriptions, les cachets, un document notarial et l'empreinte du crâne du poète disparu en

1321 à l'âge de cinquante-six ans ne permet-taient pas de douter de la nature de la

précieuse enveloppe.

La découverte de cette relique a provoqué

une forte émotion dans la cité natale de l'auteur de la Divine Comédie, qui en fut chassé, condamné au bannissement et contraint de ®nir ses jours en exil, avant de mourir à Ravenne où il fut enterré. Ce n'est qu'en 1865, à l'occasion du sixième cente- naire de la naissance de Durante Alighieri, dit Dante, que le sculpteur Enrico Pazzi, auteur d'une statue du poète et philosophe, plaça les poussières vénérées du squelette dans une urne, en préleva un peu, répartit ce peu dans six enveloppes dont l'une fut remise, en 1889, à titre d'hommage, à sa cité natale, c'est-à-dire au directeur de la Biblio- thèque nationale de Florence. Les restes furent présentés en 1929, lors d'un congrès mondial de bibliothécaires tenus dans les locaux en construction de la nouvelle Biblio- thèque nationale.

C'est à cette occasion que les six enve-

loppes disparurent. L'une d'entre elles fut retrouvée en 1987 dans un grenier du Sénat,

à Rome, à l'intérieur d'un médaillon. Etencore, il n'est pas tout à fait établi que

cette poussière-là soit bien celle provenant de l'auteur de la Vie nouvelle.

Toute à sa joie d'avoir retrouvé une partie

de son illustre enfant, la directrice de la

Bibliothèque nationale de Florence a

annoncé qu'une exposition serait mise sur pied pour montrer au public ce qui fait ®gure désormais de trésor ¯orentin. " Je ne comprends pas les formes de fétichisme envers les restes visibles d'un personnage dont la gloire est à la base de notre culture, de notre âme », déplore le professeur Cesare Segre, spécialiste de Dante, dans leCorriere della

Sera, même si cette découverte survient

opportunément, juste avant le congrès mondial de la Société Dante, prévu pour l'an prochain.

Un généticien, Bruno Dallapiccola,

espère, pour sa part, dans La Repubblica, que dans ces cendres vieilles de presque sept siècles, il sera peut-être un jour possible de découvrir " le gène de la poésie ».

Michel Bôle-Richard

LE GOUVERNEMENT devait

annoncer, mercredi 21juillet, une baisse de la r•mun•ration du

Livret A ainsi que des principaux

livrets d'•pargne d•®scalis•e. Diff•- r•e “ la veille des •lections euro-p•ennes, la d•cision, toujours tr˜s d•licate politiquement, fait suite “ un avis du comit• consultatif des taux r•glement•s. R•uni mardi soir, ce comit•, qui comprend neuf experts, s'est prononc• en faveurd'un abaissement de 3 % “ 1,75 % du taux du Livret A, du Livret bleu, du

Cod•vi et du compte-•pargne loge-

ment, de 4,75 % “ 3 % pour le Livret d'•pargne populaire. Le gouverne- ment a d•cid• de suivre cesrecommandations, mais de faØon plus mesur•e. Pour le Livret A, la baisse sera de 0,75 point. Le Livret d'•pargne populaire verra •gale- ment sa r•mun•ration diminuer, mais le plafond de d•pþt sera relev• de 40 000 “ 50 000 francs. Pour m•nager les petits •pargnants, que cette d•cision pourrait heurter, le gouvernement a d•cid• de mettre en úuvre un plan d'accompagne- ment. Les loyers HLM devraient -tre gel•s durant deux ans et un plan d'all˜gement des charges ®nanci˜res pour les organismes HLM sera mis en úuvre, portant sur une enve- loppe de 45 milliards de francs. Des dispositions devraient en outre -tre prises, visant “ faciliter la r•habilita- tion des copropri•t•s d•grad•es, pour 5 milliards de francs. En outre, le syst˜me des pr-ts locatifs aid•s sera simpli®•. En®n, l'affectation des sommes collect•es sur les livrets sera •largie “ certaines d•penses d'•quipement comme les transports collectifs.

Lire page 6

Epargne : forte baisse du Livret A

bLe taux du Livret A est ramené de 3 % à 2,25 % bLe gouvernement compense cette réduction par des mesures en faveur du logement social bBlocage des loyers HLM pendant deux ans bL'argent de l'épargne sera aussi utilisé pour les transports collectifs

Tour de France :

le maillot jaune

Lance Armstrong

a bien pris des corticoïdes

VINGT-QUATREheures apr˜s la

r•v•lation par Le Monde de la d•couverte, lors d'un contrþle pra- tiqu• le 4 juillet, de traces de corti- co'des dans les urines de Lance

Armstrong, de nouvelles pr•ci-

reur am•ricain a bel et bien pris un produit interdit ± un glucocorti- co'de retard ± sans en avertir l'autorit• m•dicale charg•e de superviser la comp•tition. Le fait que l'on n'ait retrouv• que des " traces »de cortico'des ne change rien “ la gravit• de l'affaire : ainsi que le pr•cise le Laboratoire natio- nal de lutte contre le dopage, charg• de pratiquer ces analyses, l'essentiel est de savoir " s'il y a ou s'il n'y a pas » de glucocortico'des dans ses urines. Lance Armstrong a •t• d•clar• n•gatif pour les ana- bolisants et les hormones m"les.

Lire pages 22 et 23

LeMondeJob: WMQ2207--0002-0 WAS LMQ2207-2 Op.: XX Rev.: 21-07-99 T.: 11:07 S.: 111,06-Cmp.:21,11, Base : LMQPAG 36Fap: 100 N

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INTERNATIONAL

LE MONDE / JEUDI 22 JUILLET 1999

La part des grands blocs dans les Ûchanges de biens en 1998

EUROPE DES 1525

40

2 1632 171

1 151 898

809906

281388

339274

40

129106

AFRIQUE

JAPON

RESTE DE L'ASIE

Si la balance commerciale du "bloc" europÛen est ÛquilibrÛ, celle de l'AmÛrique du Nord prÛsente un fort dÛficit, et celle de l'Asie est largement bÛnÛficiaire.

IMPORTATIONSEXPORTATIONSen milliards de dollars

Le dÛficit commercialamÛricain

Ð 400Ð 300Ð 200Ð 1000

90 91 92 93 94 95 96 97 98 992000

Ð 313

en milliards de dollars

SOLDE COMMERCIAL (BIENS)

Source : OCDE

PRÀVISIONS

Les marchandises,

mais aussi les services et les idïes

L'Organisation mondiale du

commerce (OMC) a remplac• le 1 er janvier 1995 le GATT (Gene- ral agreement on tari®cations and trade). Elle est respon- sable, comme lui, de la lib•rali- sation et de la supervision du commerce mondial, et a •t• do- t•e de moyens d'actions accrus.

Cr•• en1947, le GATT •tait une

instance aux structures l•g˜res.

L'OMC compte 134 membres.

Une trentaine d'autres pays,

dont la Russie et la Chine, ont demand• leur adh•sion. La cr•ation de l'OMC •tait l'un des •l•ments essentiels des accords de l'Uruguay Round, qui ont •t• sign•s par 125 Etats en avril

1994 au Maroc. Tous se sont en-

gag•s “ r•duire leurs tarifs douaniers. Pour la premi˜re fois aussi, la communaut• in- ternationale a accept• que le commerce des services et des id•es soit soumis aux m-mes r˜gles que le commerce des marchandises, alors que le

GATT ne s'occupait que de ce

dernier.

Le Thaõlandais Supachai Panitchpakdi,

fervent libïral

BANGKOK

de notre correspondant

La carte de visite de Supachai,

qui est •galement ministre du commerce, ne se discute pas. Di- plþm• de l'universit• Erasmus (Pays-Bas), ancien enseignant aux

Etats-Unis, il a abandonn• une bril-

lante carri˜re “ la Banque de Tha'- lande pour se lancer dans la poli- tique, dont il est un peu le mal-aim•, dans les rangs du Parti d•mocrate, qui dirige l'actuel gou- vernement tha'landais. Il a •t• •ga- lement pr•sident de la Thai Milita- ry Bank et l'un des fondateurs de l'ASEM, le forum eurasiatique.

Ag• de cinquante-deux ans, le

propos toujours mesur•, f•ru d'•checs, Supachai est un ferme partisan de la lib•ralisation du commerce international. Au mo- ment oŸ la polarisation se renforce

“ ce sujet, il se pr•sente comme

l'indispensable lien entre deux camps oppos•s. Ainsi met-il en re- lief l'int•r-t d'une candidature ve- nue d'un pays en d•veloppement, en crise mais bon •l˜ve du FMI, pour faire face “ un •ventuel retour de b"ton dans le domaine de la li- b•ralisation du commerce plan•- taire.

D'oŸ venaient donc les r•ti-

cences de Washington et de quel-quotesdbs_dbs31.pdfusesText_37

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